L’appellation Gaillac se situe au nord-ouest du département du Tarn, au nord-est de Toulouse, et plus précisément à l’ouest (pour l’essentiel) et à l’est d’Albi.
Sans doute, l’appellation Gaillac manque-t-elle de lisibilité avec ses 11 déclinaisons :
- ‘premières côtes’ en vin blanc tranquille,
- Gaillac en vins tranquilles blanc, rouge et rosé et vin mousseux blanc,
- ‘primeur’ en vins tranquilles blanc et rouge,
- ‘méthode ancestrale’ en vin mousseux de type aromatique,
- ‘doux’ en vin tranquille blanc (mention reconnue en 1958) et vin mousseux bénéficiant de la mention « méthode ancestrale »,
- ‘vendanges tardives’ (depuis 2011) en vin tranquille blanc.
L’encépagement du vin blanc doux tranquille est le suivant :
- cépages principaux : len de l’el, mauzac blanc, mauzac rose et muscadelle,
- cépages accessoires : ondenc et sauvignon blanc.
Il provient obligatoirement d’au moins un cépage principal. Dans les assemblages, la proportion d’un ou des cépages principaux est supérieure ou égale à 50 %.
La variété loin de l’œil ou – en langue d’oc – len de l’el est purement locale : on ne la rencontre apparemment dans aucune autre région viticole française et est quasiment inconnue à l’étranger.
Elle tire son nom d’une double spécificité :
- la morphologie de sa souche : les grappes sont situées assez en avant sur le rameau qui les porte,
- d’autre part, les grappes ont un long pédoncule : elles sont donc « loin de l’œil » (l’œil désignant le bourgeon dans le langage de la viticulture) qui leur donne naissance.
Alain Rotier et son beau-frère Francis Marre gèrent ce domaine familial implanté sur un terroir de graves de la deuxième terrasse alluviale de la rive gauche du Tarn. Les galets (02) couvrent des marnes enfouies à une profondeur de 1,5 à 3 mètres.
Les méthodes culturales ont évolué progressivement. Dans la foulée du retrait de la coopérative en 1985, le travail du sol a été privilégié ainsi que l’amendement par substances organiques avec abandon des engrais minéraux. Depuis 2005, le domaine connaît une orientation plus écologique : les produits chimiques sont abandonnés. Suite logique : la certification en agriculture biologique est entamée en 2009, 2012 étant la première année de certification officielle (03).
L’âge moyen des vignes est de l’ordre de 20 à 25 ans.
La cuvée ‘les Gravels’ perpétue la tradition gaillacoise des vins doux connus de longue date.
Elle est composée de len de l’el (60 %) et de sauvignon (40 %) vendangés manuellement.
Le nez est évolutif : pomme, physalis, tabac blond, mirabelle, eucalyptus…
Nonobstant un volume d’alcool de 13,5 %, la bouche présente beaucoup de fraîcheur. Sans doute la raison en est une vinification et un élevage en cuve.
Le sucre résiduel est de 80 grammes/litre (01) et enveloppe le palais de manière équilibrée.
‘Les Gravels’ 2012 est boire dès maintenant avec potentiel de garde sur 5 ans.
Essayez un accord un peu original à connotation locale : un magret de canard aux épices et miel.
Ce qui ne gâche rien, voilà un vin doux à prix tout aussi doux.
- Les galets – éléments primordiaux du terroir – sont dessinés en arrière-plan sur les récentes étiquettes.
- La teneur en sucre doit être supérieure ou égale à 45 grammes/litres.
- Label Fr-Bio-10 – Bureau Veritas Qualité France.